Mis à l’épreuve dans un environnement rude, sauvage et brutal, le Suzuki Jimny confirme tout le bien qu’on pense de lui. Ses capacités de franchissement sont incontestables attestant sa robustesse et ses qualités de véritable tout-terrain.
Plus d’un demi-siècle depuis son premier lancement au Japon, le Suzuki Jimny continue à défier le temps et à se réinventer. Le 4X4 est toujours capable de nous surprendre lors des épreuves difficiles, voire extrêmes. Toutefois, le challenge lancé en Tunisie est cette fois plus grand et inédit. Le véhicule, doté d’une boite de vitesse automatique, sera mis à l’épreuve du désert à Douz et de son environnement extrême.
Fluide et économe
Le voyage à bord du Jimny commence à partir du village berbère de Tamazret, situé au sud-est du pays. D’abord, on roule sur des routes goudronnées. L’occasion de s’enquérir de la tenue de route et de la puissance du moteur qui s’avèrent dynamiques. Le moteur, qui développe seulement 102 ch.din, est pourtant suffisant pour déplacer la caisse et procurer l’agilité sollicitée lors des accélérations et de la montée en puissance.
Son format relativement petit facilite sa maniabilité et les manœuvres de dépassement des autres voitures sur la route. Le mode 2H offre une conduite fluide, silencieuse et économe en carburant. La consommation mixte ne dépasse pas les 7l/100 km.
Après près d’une demi-heure sur des routes bitumées, c’est le moment d’une montée d’adrénaline. On commence peu à peu à entrer sur des routes dégradées et des pistes délabrées qui se transforment rapidement en pistes caillouteuses pour finir en mode off-road. Le 4X4 japonais demeure toujours stable grâce à sa suspension renforcée et son châssis conçu pour affronter ce genre de milieu, d’autant plus qu’on peut passer au mode 4H en vue de donner plus de puissance aux roues et faciliter sa progression sur les terrains difficiles.
Cette aisance de pouvoir surmonter tous les obstacles rencontrés même à une vitesse élevée s’explique par les fondamentaux sur lesquels a été fabriqué le Suzuki Jimny en tant qu’authentique tout-terrain. Son châssis échelle est la base de la structure du véhicule. Il offre une grande résistance à la torsion et s’adapte aux conditions les plus difficiles. Il est en outre soutenu par des porte-à-faux réduits et des suspensions avec ressorts hélicoïdaux à larges débattements.
Maniable
Les premières dunes commencent à se profiler à l’horizon. En s’approchant de plus en plus du désert, le terrain devient encore plus difficile. Les creux et les bosses parsèment le long de notre trajet. La voiture gravit les différents obstacles sans grande difficulté. Parfois, on joue avec sa maniabilité pour contourner quelques crêtes rencontrées sur le parcours et continuer notre chemin.
Environnement rude et brutal
Après ce petit voyage dans les paysages du désert, nous voici près de la montagne Timbaine, au Camp Mars, un hébergement en tentes traditionnelles habituellement destinés aux touristes férus des grands espaces naturels. Dans ces lieux époustouflants, considérés comme étant la porte du Sahara, le Jimny sera mis à l’épreuve pendant trois jours dans un environnement rude et brutal où il va affronter des conditions très dures combinant chaleur, poussière et dunes de différentes orientations et tailles.
Concrètement, on a fait rouler le Jimny sur des terrains en mauvais état et on l’a poussé à réaliser des ascensions en altitude, enchaîner les arrêts et démarrages à basse vitesse ou encore le laisser à l’arrêt en plein soleil. Sur un terrain difficile (beaucoup de sable), on active le mode 4H. Et dans des conditions laborieuses à l’arrêt (ensablement), on passe au mode 4L pour bénéficier d’une vitesse d’évolution lente en 4 roues motrices et profiter pleinement du couple moteur.
Tout est question de dosage
Bien que les performances de la voiture soient indispensables afin de réussir de pareilles aventures, il y a des techniques à appliquer pour se sortir de situations quelquefois compliquées. En fait, certains obstacles se franchissent en douceur, tandis que d’autres nécessitent un minimum d’élan au bon moment et au bon endroit.
On est confronté généralement à trois types de dunes. D’abord celles en forme de dos d’âne. On accélère, on passe et on laisse la voiture continuer toute seule dès qu’on atteint leur sommet.
Mais parfois, on est devant un mur de sable. Pour le franchir, on accélère à partir de la pente en profitant de la suspension 4 roues motrices du Jimny. Parfois, on est contraint de casser ce mur en s’y prenant à plusieurs fois. Dans le désert, on ne doit pas être pressé. Dans certains autres cas, on est face à une dune où aucune visibilité n’est possible.
Là, il faut s’arrêter dès qu’on est en haut pour s’assurer de la visibilité nécessaire avant de continuer à progresser sans risque.
Haut la main
En somme, le 4X4 nippon compact et léger a montré une grande efficacité énergique. Sa taille relativement petite s’est avérée un avantage très précieux dans le Sahara en permettant toujours d’avancer et de minimiser le risque de se retrouver en plan. L’empattement qui n’est pas très long permet à la voiture de sortir très vite des situations compliquées. Ses angles d’attaque, ventral et de fuite très ouverts ainsi que sa garde au sol importante permettent d’appréhender sans risques les pentes abruptes, les descentes raides et les obstacles.
L’aide au démarrage en côte permet par ailleurs de repartir sur pente raide sans effet de recul. Même sur un terrain très irrégulier, on peut se concentrer sur l’accélération et la gestion du couple moteur. Quant à l’aide au freinage en descente, dans les pentes délicates en mode 4 roues motrices, le système de contrôle peut être activé par un interrupteur.
Il agit sur les freins afin de maintenir automatiquement la vitesse à 10 km/h en mode 4H et 5 km/h en mode 4L. Ainsi, on contrôle parfaitement la direction sans utiliser les pédales de frein.
Résultat des courses : le Suzuki Jimny confirme sa réputation de véritable baroudeur ayant des capacités de franchissement incontestables attestant sa robustesse et ses qualités tout-terrain.