La Tunisian Automotive Association (TAA), association tunisienne des industriels du secteur des composants automobiles, appelle le gouvernement à lui faciliter l’octroi d’autorisations afin de permettre un minimum de continuité d’activité avec les précautions sanitaires d’usage.

L’industrie des composants automobiles fragilisée par l’arrêt de ses activités. Les opérateurs du secteur, à travers leur association professionnelle TAA, viennent de saisir le gouvernement afin qu’il prenne en considération leur situation et leur besoin urgent de remettre leurs machines en route pour permettre à toute la filière de pouvoir survivre.

« Afin de préserver ce secteur moteur dans la création de la valeur ajoutée pour le pays, l’entrée de devises et le financement du budget de l’Etat, la TAA appelle à un soutien accru du gouvernement pour faciliter l’octroi d’autorisations afin de permettre un minimum de continuité d’activité. Ceci permettra de sauvegarder les emplois du secteur, ainsi que ceux des sous-traitants et des fournisseurs locaux » a annoncé aujourd’hui l’association dans un communiqué.

Ces sociétés, pour la plupart totalement exportatrices, se battent actuellement pour sauvegarder leurs marchés et par là-même les emplois, dans un contexte imprévisible où les chaînes d’approvisionnements, les clients, et les fournisseurs connaissent aussi de très grandes difficultés.

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Source: TAA

La TAA, que préside Nabhen Bouchaala (photo du haut), rappelle que dès le déclenchement des procédures du confinement, et même avant, les sociétés du secteur automobile en Tunisie ont mis en place les mesures exceptionnelles décrétées par le gouvernement tunisien. D’ailleurs, le taux de suspension d’activité depuis le 20 mars 2020 au niveau du secteur automobile dépasse 98% a-t-elle précisé.

Le secteur de l’industrie automobile tunisien, qui représente aujourd’hui 80.000 emplois directs et 7.5 milliards de dinars d’exportation, a été, comme de nombreux autres secteurs, durement touché par la crise du coronavirus. « Ce qui n’a pas empêché la majorité de ces entreprises à continuer et à renforcer leur responsabilité sociétale. Au contraire, un grand nombre d’entre-elles a effectué des dons au profit du fonds 1818, des hôpitaux et/ou de familles nécessiteuses et surtout a mis comme premier objectif la santé, la sécurité de ses employés et la pérennité et de leurs sources de revenu ».